lundi 18 mai 2009

Amma et l'Oeuf primordial du Monde chez les Dogons




Dogons lors d'une cérémonie pour le Dieu Amma, évoqué par leur masque. (Photos Internet)


Déjà dans l'excellente étude linguistique entre le sanscrit et la langue kikongo sur les noms sacrés qui révéle des similitudes dans les deux langues, dont je vous ai communiqué le lien sur ce blog dernièrement, l'auteur écrivait que : "AMMA is the name of Divine Mother in India. In African tradition, to call a woman or one’s mother people usually say Mama. Changing the disposition of the letter contained in AMMA by reading from right to left or vice versa we obtain MAMA. AMMA is the name of a deity in Dogon tradition in Mali." "AMMA est le nom de la Mère Divine de l'Inde. Dans la tradition africaine, pour appeler une femme ou une mère les gens disent MAMA. En changeant la disposition des lettres, on obtient AMMA et de même avec MAMA. AMMA est le nom d'une divinité dans la tradition Dogon au Mali."

Ce lien sacré entre l'Afrique et l'Inde ne peut que nous réjouir de l'universalité de l'être.

Peu après je finis un roman de Bernard Werber, Nous les Dieux et à la page 441, un passage de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu rédigée par Edmonds Wells sur "Les Dogons", comme quoi la vie se répond par les coincidences et les liens, les synchronicités qui montrent une conscience universelle vivante.

Edmonds Wells écrit qu'en 1947 un éthnologue français Marcel Griaule qui s'interessait de pret à un peuple de 300 000 personnes vivant au MALI, "isolé sur les hauteurs accidentée des falaises de Bandiagara, à une centaine de kilomètre de la ville de Mopti. Les Dogons". Après un conseil de sages de la tribu, ils décidèrent d'initier Marcel Griaule à leurs secrets et "lui présentent Ogotemmeli, un vieillard aveugle, gardien de leur grande caverne sacrée".

En cherchant avec Internet, je viens de trouver les entretiens avec Ogotemmeli en document word à télécharger !


Voici quelques passages de ce livre, "l’auteur de ce livre et ses nombreux coéquipiers fréquentent les Dogon depuis une quinzaine d’années. Ils ont publié sur ces hommes des travaux qui en font actuellement le peuple le mieux connu du Soudan français : Les Ames des Dogon (G. DIETERLEN, 1941), Les Devises (S. DE GANAY 1941), Les Masques (M. GRIAULE, 1938) ont apporté à l’érudition la preuve que les Noirs vivaient sur des idées complexes, mais ordonnées, sur des systèmes d’institutions et de rites où rien n’est laissé au hasard ou à la fantaisie. Ces travaux, il y a déjà dix ans, attiraient l’attention sur des faits nouveaux concernant la « force vitale » dont les sociologues nous entretiennent depuis un demi-siècle. Ils démontraient l’importance primordiale de la notion de personne, elle-même liée à celle de société, d’univers, de divinité."

"Ogotemmêli, d’Ogol-du-Bas, chasseur devenu aveugle par acci­dent, devait à son infirmité d’avoir pu longuement et soigneusement s’instruire. D’une intelligence exceptionnelle, d’une habileté physique encore visible malgré son état, d’une sagesse dont le prestige s’étendait dans tout son pays, il avait compris l’intérêt des travaux ethnologiques des Blancs et il avait attendu pen­dant quinze ans l’occasion de révéler son savoir. Il voulait sans doute que ces Blancs fussent déjà au fait des institutions, des coutumes et des rites les plus importants.
En octobre 1946, il manda chez lui l’auteur et, durant trente trois journées, des entretiens inoubliables se déroulèrent, mettant à nu l’ossature d’un système du monde dont la connaissance bouleversera de fond en comble les idées reçues concernant la mentalité noire comme la mentalité primitive en général."

Lors de la deuxième journée, Ogotemmeli parla du commencement des choses, de "l'aurore des choses" et parla du Dieu AMMA : "Les étoiles provenaient de boulettes de terre lancées dans l’espace par le dieu Amma, dieu unique. Il avait créé le soleil et la lune selon une technique plus compliquée, qui ne fut pas la première connue des hommes mais qui est la première attes­tée chez Dieu : la poterie. Le soleil est, en un sens, une poterie portée au blanc une fois pour toutes, entourée d’une spirale à huit tours de cuivre rouge. La lune a même forme et son cuivre est blanc. Elle n’est chauffée que par quartier."

AMMA créa l'Oeuf primordiale, la matrice d'où se créera toute la vie en "mettant en germe les huit graines fondamentales qui donneront naissance à la Réalité." "Amma engendra ensuite les Nommos, hommes-poissons qui seront ses représentants. Quatres Nommos mâles pour commencer et ensuite leurs quatres Nommos femelles." etc.
La mythologie Dogons place Amma dans le ciel sur la planète Sirius A. Etrangement toutes les planètes de notre système solaire découvertes par les dogons sont situés aux bons endroits alors que ces planètes étaient difficiles à repérer jusqu'à peu de temps, comme Neptune, Pluton et Uranus. Sur leurs cartes est placé à côté une étoile qu'Ogotemmeli définit comme "l'objet le plus lourd de l'univers" Sirius B. Leurs calendriers sont basés sur un cycle de 50 ans liés à la rotation de ces deux étoiles, l'une tournant sur l'autre. Edmonds Wells écrivait dans son encyclopédie "or depuis peu, on a découvert Sirius B, une naine blanche tournant autour de Sirius A, ayant un cycle de 50 ans et possédant, en dehors des trous noirs, la plus grande densité de matière connue à ce jour."

2 commentaires:

Sridevi a dit…

Bonjour,
J'ai bien hâte de lire votre billet, mais permettez-moi de vous demander : n'est-ce pas vous qui m'aviez donné un jour votre adresse de messagerie pour une question de covoiturage relative à Amma ? J'ai dans mon fichier un nom et un prénom exactement semblable aux vôtres...

Confiante en Amma !

Kathy Hanke a dit…

Bonjour Sridevi,
Oui c'était bien moi pour le covoiturage. Bien contente de vous lire ici sur ce blog. Pour le billet, oui il arrive tout de suite.
Je vous embrasse
A bientôt de vous lire et de vous revoir !
Par la grâce d'Amma et de l'Univers !

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