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La vestale
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Eden
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Casta Diva
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A l'adolescence elle remplit ses cahiers de classe de silhouettes graciles, de robes bariolées, de lamés et de fils d'or. Son père tenait un atelier de confection à Bamako et petite elle récupérait des chutes de tissus pour faire des pagnes et des robes à ses poupées. Naturellement Elle s'oriente vers la mode et obtient un bac pro "styliste-modéliste" au lycée Elisa Lemonnier en 1994.
Elle fait son premier stage chez Gérard Darel puis travaille pour Xelu Beet.
En 1999 elle crée avec son ami et son grand frère la société BE YOUNG dont elle devient la styliste. Elle dessine du streetwear très original mais aussi des modèles beaucoup plus audacieux et personnels, des tenues de scène futuristes pour des groupes de rap et des danseuses, des robes de soirée pour des "people". Diams, Lucy Liu, Pam Grier, les Poetic lovers ont porté leurs vêtements. Durant son temps libre elle se remet à la peinture et commence à travailler sur des collages.
Quand Be Young met la clé sous la porte en 2003 elle prend des jobs en intérim dans la vente tout en se consacrant à ses toiles.
C'est en 2005 qu'elle trouve vraiment le mode d'expression qui lui correspond. Elle découpe en étroites bandelettes des photos de magazines féminins qu'elle assemble avec un oeil de brodeuse et un goût de coloriste pour créer des fonds et des motifs. A l'ère du "couper-coller" informatique et de photoshop, Rama Coulibaly invente une méthode artisanale exigeante et minutieuse qui n'est pas sans rappeler les pointillistes ou les nabis. En 2006 elle se met en scène pour la première fois comme personnage avec "la vestale" et commence une série "d'autoportraits" d'inspiration onirique et légendaire. Son travail réinvente sa vie en héroïnes de contes, en figures théâtrales ou en personnages mythologiques. Couleurs, costumes et symboles composent un monde imaginaire qui, dit elle, "donne une dimension spirituelle à mon existence". Elle travaille comme une costumière créant robes et chapeaux mais à partir de bout de papiers. En styliste, elle choisit soigneusement les fleurs, les pierres, les bijoux et les divers accessoires qui finiront d'habiller sa toile, les animaux qui peupleront ses féeries.
Rama Coulibaly n'a pas fait d'école d'art, elle n'a pas suivi de cours du soir, elle a peu fréquenté les musées et les galeries. C'est une autodidacte habitée qui a choisi le photomontage pour s'exprimer mais à la manière d'un peintre choisissant sa palette. S'il fallait lui trouver des influences ou plutôt lui créer des repères en citant quelques noms je dirais Klimt, le Douanier Rousseau, Frida Khalo, Cindy Sherman, Pierre et Gilles.
En fait, elle-même ne revendique qu'une inspiratrice, sa muse, Bjork. Les albums de la chanteuse accompagnent inlassablement son travail, la musique un peu "chamanique" et "l'inquiétante étrangeté" des textes résonnent avec l'univers onirique de ses collages.
Aujourd'hui Rama Coulibaly projette de s'installer dans un atelier qui deviendrait aussi une boutique pour conjuguer son travail de plasticienne avec la création de vêtements. Au fond chez elle, l'un et l'autre sont indissociables.
Pierre Fougères
La vestale
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Eden
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Casta Diva
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Rama Coulibaly, née au Mali en 1974, est arrivée à Versailles à l'âge de six ans. Comme elle ne parle pas français, en primaire elle développe tout de suite un talent particulier pour le dessin et la peinture qui deviennent ses moyens d'expression et de communication privilégiés. Ses institutrices l'encouragent et elle gagne le concours de dessin de fin d'année avec son "paradis" peuplé d'oiseaux colorés, de fleurs imaginaires et de grands arbres. Cette passion ne la quittera plus et aujourd'hui encore son univers est teinté de ses rêves d'enfance.
En classe elle comble rapidement ses lacunes en français en apprenant à nommer tout ce qu'elle dessine. Au collège elle obtient ses meilleures notes en arts plastiques et troque des dessins contre des exercices de maths. Certains garçons lui commandent même des dessins érotiques qu'elle monnaye un franc ou deux.
En classe elle comble rapidement ses lacunes en français en apprenant à nommer tout ce qu'elle dessine. Au collège elle obtient ses meilleures notes en arts plastiques et troque des dessins contre des exercices de maths. Certains garçons lui commandent même des dessins érotiques qu'elle monnaye un franc ou deux.
A l'adolescence elle remplit ses cahiers de classe de silhouettes graciles, de robes bariolées, de lamés et de fils d'or. Son père tenait un atelier de confection à Bamako et petite elle récupérait des chutes de tissus pour faire des pagnes et des robes à ses poupées. Naturellement Elle s'oriente vers la mode et obtient un bac pro "styliste-modéliste" au lycée Elisa Lemonnier en 1994.
Elle fait son premier stage chez Gérard Darel puis travaille pour Xelu Beet.
En 1999 elle crée avec son ami et son grand frère la société BE YOUNG dont elle devient la styliste. Elle dessine du streetwear très original mais aussi des modèles beaucoup plus audacieux et personnels, des tenues de scène futuristes pour des groupes de rap et des danseuses, des robes de soirée pour des "people". Diams, Lucy Liu, Pam Grier, les Poetic lovers ont porté leurs vêtements. Durant son temps libre elle se remet à la peinture et commence à travailler sur des collages.
Quand Be Young met la clé sous la porte en 2003 elle prend des jobs en intérim dans la vente tout en se consacrant à ses toiles.
C'est en 2005 qu'elle trouve vraiment le mode d'expression qui lui correspond. Elle découpe en étroites bandelettes des photos de magazines féminins qu'elle assemble avec un oeil de brodeuse et un goût de coloriste pour créer des fonds et des motifs. A l'ère du "couper-coller" informatique et de photoshop, Rama Coulibaly invente une méthode artisanale exigeante et minutieuse qui n'est pas sans rappeler les pointillistes ou les nabis. En 2006 elle se met en scène pour la première fois comme personnage avec "la vestale" et commence une série "d'autoportraits" d'inspiration onirique et légendaire. Son travail réinvente sa vie en héroïnes de contes, en figures théâtrales ou en personnages mythologiques. Couleurs, costumes et symboles composent un monde imaginaire qui, dit elle, "donne une dimension spirituelle à mon existence". Elle travaille comme une costumière créant robes et chapeaux mais à partir de bout de papiers. En styliste, elle choisit soigneusement les fleurs, les pierres, les bijoux et les divers accessoires qui finiront d'habiller sa toile, les animaux qui peupleront ses féeries.
Rama Coulibaly n'a pas fait d'école d'art, elle n'a pas suivi de cours du soir, elle a peu fréquenté les musées et les galeries. C'est une autodidacte habitée qui a choisi le photomontage pour s'exprimer mais à la manière d'un peintre choisissant sa palette. S'il fallait lui trouver des influences ou plutôt lui créer des repères en citant quelques noms je dirais Klimt, le Douanier Rousseau, Frida Khalo, Cindy Sherman, Pierre et Gilles.
En fait, elle-même ne revendique qu'une inspiratrice, sa muse, Bjork. Les albums de la chanteuse accompagnent inlassablement son travail, la musique un peu "chamanique" et "l'inquiétante étrangeté" des textes résonnent avec l'univers onirique de ses collages.
Aujourd'hui Rama Coulibaly projette de s'installer dans un atelier qui deviendrait aussi une boutique pour conjuguer son travail de plasticienne avec la création de vêtements. Au fond chez elle, l'un et l'autre sont indissociables.
Pierre Fougères
Contact Rama Coulibaly
06 08 40 95 36
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