"Le rayonnement économique du Brésil masque une véritable régression du pays au niveau des droits de l'homme. La menace qui pèse sur les peuples indigènes n'a jamais été pire, même au temps de la dictature militaire. La façon dont on bafoue ces peuples, dont on leur vole leurs terres, dont on les destitue de leur avenir a des relents de déjà-vu. On connaît déjà la fin si on ne fait rien. Protestons !
Faites tourner SVP."
Planète Amazonie
Brésil : les territoires indigènes déjà démarqués menacés par une ordonnance
Malgré les textes de lois, la reconnaissance et la démarcation des territoires indigènes au Brésil, qui assureraient à ces peuples leur droit de maintenir leur mode de vie traditionel, n’ont toujours pas été complétement réalisés. Aujourd’hui, dans sa course à la croissance économique, le Brésil prétend disposer de ces territoires comme bon lui semble. La convention 169 de l’Organistion Internationale du Travail (OIT) obligent ses signataires (dont le Brésil fait partie) a effectuer une consultation libre et informée des peuples indigènes avant l’implantation de tout projet d’exploitation des ressources présentes sur ces terres.
Pour pouvoir exploiter sans entrave les ressources des territoires indigènes, le Brésil vient d’émettre une ordonnance (portaria 303) qui bafoue les traités internationaux ainsi que la propre constitution du pays, et qui permettrait de ne pas consulter les populations indigènes avant l’implantation de projets d’exploitation sur leurs terres.
Encore une fois, le gouvernement fédéral se plie aux intérêts de l’industrie agricole et prie pour le succès du capital, indique un communiqué du Conseil Indigéniste missionnaire (CIMI) qui remet en question l’ordonnance 303 de l’ Advocacia Geral da União (AGU – organisme juridique qui défend et sert de conseil au gouvernement) publiée dans le Journal Officiel de l’Union ce mardi 17 juillet 2012.
Le reportage est publié par l’Agence Latino-Américaine et des Caraïbes de Communication (ALC) le 23 juillet 2012.
L’ordonnance prévoit que « l’usufruit des richesses du sol, des rivières et des lacs existants sur les terres indigènes peut être relativisé chaque fois qu’il existe un relevant intérêt public de l’Union ».
Cela contredit les accords nationaux et internationaux signés par le Brésil, comme la Convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui détermine la réalisation de consultation préalable des communautés indigènes sur les projets qui interfèrent sur leurs territoires.
Le gouvernement fédéral va à dans le sens du souhait de la présidente de la Confédération Nationale de l’Agriculture (CNA), la sénatrice Katia Abreu qui, avec la Fédération de l’Agriculture et de l’Élevage du Mato Grosso do Sul (Famasul), a suggéré à l’AGU une telle ordonnance, dans le but de retirer du Pouvoir Judiciaire les processus de démarcation et d’attribuer au gouvernement le pouvoir sur ces décisions.
Le procureur de l’état du Mato Grosso do Sul, João Barcellos Lima, a déclaré que les études de démarcation de terres indigènes devaient être refaites, avec la participation du gouvernement local, qu’il “est nécessaire d’annuler ce qui a déjà été fait et recommencer au début, en modifiant les groupes techniques.”
Suite de l'article :
ça me fait penser étrangement à la politique du parti communiste chinois et Hun Jintao à l'encontre du Tibet, de la Mongolie... en Afrique aussi des paysans sont expulsés de leur terre pour la croissance pour le PCC avec la bénédictions des chefs d'états africains... Un de ces jours, il faudrait que tous les peuples du monde manifestent ensemble contre les dictatures, les abus d'autorité et les privations des terres ancestrales ainsi que les cultures qui vont avec.
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